Test du kit solaire Zendure SolarFlow800
1. Introduction
Avec la hausse du prix de l’électricité et la volonté grandissante de réduire notre empreinte carbone, l’autoconsommation devient de plus en plus attractive pour de nombreux particuliers. J’ai eu l’opportunité de tester le Solflow800, un kit solaire conçu pour être facilement installé, sans nécessiter de travaux complexes ni de compétences techniques particulières. Voici mon retour d’expérience après un mois d’utilisation.
2. Déballage & Contenu du kit
Avant d’aller plus loin, il est important de bien comprendre ce qu’est le SolarFlow 800. Il s’agit d’un onduleur : son rôle est de gérer l’énergie produite par les panneaux solaires, en la redirigeant soit vers une batterie de stockage, soit directement vers le réseau électrique de la maison. C’est le cerveau du système, celui qui pilote l’ensemble et assure son bon fonctionnement, avec un contrôle accessible depuis une application mobile via Bluetooth ou Wifi en le connectant à votre box internet.

J’ai également reçu deux imposants panneaux photovoltaïques d’environ 1,7 m de haut sur 1,13 m de large, avec une épaisseur de 30 mm, le tout pour un poids de 20 kg chacun ! Je ne m’attendais vraiment pas à une telle taille et un tel poids ! Cela témoigne d’une grande qualité de fabrication, comme je l’ai constaté dès le déballage.
Zendure m’a fourni un kit de fixation au sol, ce qui permet de les installer soit sur un toit plat (évidemment) soit dans le jardin, en prenant soin de bien les orienter à 30° plein sud. À noter que les panneaux sont bifaciaux, ce qui signifie qu’ils peuvent produire de l’énergie des deux côtés, un atout intéressant dans certains cas de figure.

A l’heure où j’écris ces lignes le kit est vendu 479€. Les prix ont fortement baissés dans le milieu ces dernières semaines, c’est donc l’occasion de commencer à s’équiper !
3. Les caractéristiques techniques détaillées
Le constructeur annonce un rendement énergétique impressionnant pour le SolarFlow 800, avec une efficacité de 96 %. En pratique, cela signifie que des panneaux solaires de 430 W peuvent réellement délivrer jusqu’à 430 W, ce qui est remarquable.
Côté connectique, le système intègre des entrées et sorties capables de délivrer jusqu’à 800 W de puissance. Un chiffre en ligne avec les recommandations de l’Ademe, qui préconise de ne pas dépasser 900 W pour des raisons de sécurité sur une installation domestique.
🔧 Caractéristiques techniques du SolarFlow 800 :
- Puissance d’entrée : 1200 W
- Puissance de sortie : 800 W
- Plage de tension d’entrée : 14 V à 55 V
- Intensité d’entrée nominale : 18 A
- Courant de sortie nominal : 3,5 A
- Température de fonctionnement : de -20°C à +60°C
- Poids : 5 kg
- Indice de protection : IP67 (résistant à la poussière et à l’eau)
- Connectivité : Wi-Fi 2,4 GHz + Bluetooth
🔧 Caractéristiques techniques d’un panneau :
- Type de Cellule : N-Type
- Dimensions : 1722x1134x30mm
- Epaisseur du verre : 1,6mm + 1,6mm
- Poids : 20,5 kg
- Boîte de jonction : IP68
- Câble de sortie : 4mm², 1200mm
- Poids : 5 kg
- Type de connecteurs : Compatible MC4
- Cadre : Alliage d’aluminium anodisé
4. Installation et configuration du SolarFlow 800
C’était ma première expérience dans le photovoltaïque, et je dois dire que l’installation du kit s’est révélée d’une simplicité déconcertante. Le plus long, finalement, a été de poser une prise électrique extérieure IP67 pour sécuriser le branchement.
Dans mon cas, j’ai choisi d’installer les panneaux dans le jardin, le long d’une clôture exposée plein sud. Chaque panneau a été fixé sur un système de support robuste, qui inspire vraiment confiance par sa qualité de fabrication.

Ensuite, il vous suffit de raccorder les panneaux à l’onduleur, en veillant à bien connecter chaque panneau sur le bon duo entrée/sortie (pas de risque de se tromper, car les câbles sont dotés de détrompeurs). Enfin, il ne reste plus qu’à brancher l’onduleur sur une prise 220 V sécurisée, en veillant à ce que la terre soit correctement reliée.

Ensuite, pour la connexion avec votre téléphone, il vous suffit de lancer l’application Zendure et de suivre les étapes qui vous seront proposées. C’est très simple et intuitif. Il est juste important de vérifier que vous avez une connexion Wi-Fi à proximité. Sinon, vous devrez passer en Bluetooth, mais dans ce cas, les données de production ne seront pas mises à jour en continu.
Un tableau visuel synthétise clairement les différents flux d’énergie du système, sous la forme d’un graphique à la fois esthétique et facile à lire. Il permet de visualiser en un coup d’œil :
- La production des panneaux solaires
- La consommation électrique de la maison
- L’énergie envoyée vers la batterie
- La puissance injectée dans le réseau domestique


5. Premiers tests de performances et économies
Les premiers jours de test ont été très encourageants, grâce à une météo bien ensoleillée. J’ai réussi à atteindre un pic de 687 W, soit environ 86 % de rendement. Autant dire que je suis impatient de voir si les prochaines journées ensoleillées me permettront d’atteindre les 800 W annoncés !

Il n’est pas toujours simple d’estimer précisément les économies réalisées, mais un coup d’œil aux données remontées par Linky heure par heure donne déjà un bon aperçu. Sur une journée où j’étais présent à la maison en télétravail, avec le PC portable branché et la préparation du repas le midi, on observe peu voire pas de consommation entre 10h et 18h.
Avant la mise en service du SolarFlow800, ma consommation moyenne par heure tournait entre 0,13 et 0,20 kWh sur cette plage horaire. L’impact est donc bien visible, même sans batterie de grande capacité.

5. Intégration dans mon système domotique Home Assistant
Ayant un système domotique sous Home Assistant, j’ai cherché à intégrer la production solaire dans mon écosystème. J’ai découvert une intégration encore en bêta au moment où je rédige cet article, mais qui fonctionne néanmoins très bien : Zendure-HA sur GitHub.
Je ne vais pas entrer dans les détails de son installation ici, mais cette intégration permet d’ajouter des capteurs de production et de les afficher directement dans le tableau de bord énergie. Si cela vous intéresse, je pourrais rédiger un article plus ciblé sur cette intégration.


6. Comment aller plus loin ?
Pour rendre mon installation plus complète, je peux ajouter une batterie afin de stocker l’énergie produite en surplus, c’est-à-dire celle qui dépasse la consommation du foyer à un instant donné. Cette énergie stockée pourra ensuite être utilisée lorsque la production solaire devient insuffisante, ce qui permet de maximiser l’autonomie énergétique de la maison. Peut être lors d’un prochain test via Zendure ? 🙂
Mais pour que le système fonctionne de manière optimale, il faut aussi ajouter un module capable de remonter en temps réel la consommation électrique du foyer vers l’application Zendure. Les Shelly 3 Pro EM ou Shell 3EM sont parfaitement compatibles pour cela. En revanche, leur installation nécessite quelques bases en électricité, car ils doivent être connectés directement dans le tableau électrique de la maison.
J’ai également en test la solution Ecojoko qui permet de voir en temps réel sa consommation ou sa surproduction, avec analyse des appareils via leur IA. Cela fera prochainement l’objet d’un article détaillé sur mon blog, restez connectés.
7. Quel est l’amortissement de son investissement ?
Avec la hausse continue des prix de l’électricité, malgré une baisse significative en février 2025, investir dans un système de panneaux solaires, accompagné d’une batterie de stockage, demeure une solution rentable, sous certaines conditions.
Il est important de produire de l’énergie en journée et de positionner vos panneaux plein sud pour optimiser leur efficacité. De plus, l’idéal est de consommer l’énergie stockée pendant la nuit. Bien que cette installation ne soit pas gérée par EDF, il reste obligatoire de déclarer vos panneaux solaires à votre fournisseur d’énergie.
Côté rentabilité, l’investissement sera généralement rentabilisé en 4 à 5 ans, selon votre utilisation. Passé ce délai, vous commencerez à réaliser de vraies économies sur votre facture. Néanmoins, attention : une batterie de 2 kWh ne suffira pas pour recharger un véhicule électrique de 60 kWh, mais elle sera tout à fait adaptée pour alimenter des appareils comme le lave-linge ou le lave-vaisselle la nuit, avec un petit apport du réseau si nécessaire.
Au-delà de la rentabilité financière, un tel système peut également être une solution pratique pour fournir de l’électricité dans des endroits non raccordés au réseau.
Merci Zendure de m’avoir permis de découvrir le photovoltaïque par le biais du SolarFlow 800 ! Hâte de pouvoir tester d’autres produits de la marque !
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